
Ah … la procrastination. Cette chose tentante qui est de remettre les actions au lendemain. Ce cercle vicieux dont il est extrêmement compliqué de sortir – et contrairement à ce que l’on pense : c’est très facile d’y tomber.
Je pense que je peux dire que je suis quelqu’un d’organisée. Et ce n’est pas tant un choix que j’ai fait consciemment, il s’est imposé à moi parce que je remplissais de plus en plus ma vie. Quand c’est comme ça, pour arriver à tout faire, tu n’as guère d’autres choix. Mais la procrastination, cela n’a pas de lien avec l’organisation. D’après moi, c’est plus mental qu’autre chose – en tant qu’humain, on est très fort pour trouver des excuses alors que l’on pourrait croire que cela vient d’autre chose …
Vous savez ce que je pense des challenges sur 30 jours ? C’est bien. Ça permet de voir si une action quotidienne t’impact et vaut la peine d’être continuée pour en faire une habitude. Et même si celui de cet article est particulier, le bilan … vaut le détour.
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Définition du projet
Lorsque ce challenge m’est venu en tête, j’étais dans une période où j’étais persuadée que j’avais trop de choses à faire et que je n’y arriverai jamais. Et un soir, j’ai compris : j’avais le temps – à savoir 24 heures dans une journée comme tout le monde. Le problème n’était pas le temps, mais la gestion de celui-ci. Je passais probablement plus de temps à me dire que je n’y arriverais pas et à repousser les choses ennuyantes plutôt qu’à les faire pour me donner les moyens de réussir. En bref, je procrastinais beaucoup et je n’arrivais plus à suivre mon organisation – ce qui ne préservait rien de bon. Et plus le temps avançait, pire c’était.
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Concrètement, pour faire face à ce problème qui prenait de plus en plus de place, je l’ai empêché d’exister consciemment pendant 30 jours. Et pour ce challenge, j’ai mis quelques petites règles :
- Définir des objectifs hebdomadaires : et ne pas arrêter de travailler avant de les avoir atteints pour que le dimanche soir, ils soient validés.
- Avoir un planning journalier : détaillé pour savoir clairement où j’allais – je le faisais déjà dans mon organisation mais là, il a un tout autre sens puisqu’absolument tout ce qui est dessus doit être fait.
- Viser haut : parce que le challenge n’aurait pas de sens si c’était gagné d’avancer.
- Ne rien reporter : ce dernier point est assez évident. Tout ce qui est mis sur ma liste de choses à faire est à faire le jour même. C’est la fin des excuses.
Attentes
Concernant les attentes, j’en avais plusieurs dont j’étais totalement consciente.
- Mesurer de l’impact de la procrastination : et cela demande du recul parce que ce n’est jamais agréable de voir ses faiblesses. Mais les fuir n’est pas une solution – ou du moins, pas à long terme.
- Sortir du cercle vicieux « je n’ai pas le temps » : parce que c’est un mensonge, une excuse et même à ce moment-là, je le savais déjà.
- Besoin de productivité : la vraie.
Résultat
On y est : il est temps de faire un point sur les résultats après 30 jours d’expérience.
Les points positifs :
- Productivité : c’est un point clé. Evidemment, en arrêtant de reporter constamment au lendemain, j’ai été plus productive et j’ai accompli plus. Parce que souvent, pour être honnête, je me disais que je le ferais plus tard et je ne mettais pas ce temps gagné à profit.
- Fierté : Il n’y a pas un jour, où je n’ai pas été fière de ce que j’avais accompli : ma To Do List était à chaque fois longue et surtout, bouclée.
- Sérénité : parce qu’arrêter de procrastiner, c’est arrêter de se remplir la tête de choses inutiles. En plus d’avoir plein de choses qu’il ne faut pas oublier – parce que oui, même si je les écrivais, elles ne quittaient jamais complément mes pensées –, c’était stressant. Arrêter la procrastination, c’est donc éliminer une source de stress. Arrêter la procrastination, c’est retrouvé la sérénité – on pourrait croire que c’est une phrase de pub, je vous l’accorde.
- Liberté : bizarrement, je n’ai jamais autant accompli en un mois et pourtant, je n’ai jamais eu autant de temps pour moi. C’est comme si on avait rajouté des heures dans mes journées. J’arrivais à faire ce que je DEVAIS et puis j’arrivais à faire ce que j’avais ENVIE. Cet équilibre entre les deux m’a donnée un profond sentiment de liberté dans le temps. C’est particulier comme sentiment mais j’espère le revivre hors challenge parce qu’il fait beaucoup de bien.
- Connaissance de moi : j’ai beau essayé de plus en plus de savoir ce que j’aime, comment je fonctionne, je ne suis pas encore parfaitement au point sur moi-même – et je ne le serai probablement jamais parce qu’on évolue constamment. M’imposer des règles, particulièrement celle de finir tous les jours ma To Do List, m’a permis d’en savoir plus sur moi. Je sais aujourd’hui, mieux que jamais, combien de temps je mets pour faire telle ou telle chose, je sais ce qu’il va poser problème, …Je suis honnête avec moi-même.
- Auto-discipline : c’est compliqué mais c’est possible. Se forcer à faire quelque chose et s’y tenir demande de la motivation mais aussi du contrôle. En faisant ce challenge, je savais qu’il y avait des jours que je n’aimerais pas, ou ce serait difficile mais je ne savais que si j’allais arriver à m’y tenir, ne pas abandonner. La question, c’était : est-ce que je serais assez forte pour arriver à tenir une promesse que je m’étais faite, même dans les mauvais moments ? Et je suis fière de pouvoir dire que la réponse est oui. En plus de la fierté, je suis convaincue que c’est indispensable de développer beaucoup plus cette partie de moi.
Les points négatifs :
- Fatigue : parce que l’ensemble des points positifs cités, sont épuisants en pratique. Autant physiquement que mentalement, c’est fatiguant. Mais c’était de la bonne fatigue, celle qui te fait te sentir bien à la fin de la journée, avec un sentiment d’accomplissement.
- Manque de flexibilité : parce qu’à partir du moment où tu refuses de reporter, si de nouvelles choses s’ajoutent cela devient compliqué …
Bilan
Ce challenge était une richesse, à beaucoup de points de vue : efficacité, connaissance de soi, sentiments divers, … Il m’a apporté beaucoup à un moment où j’avais vraiment besoin d’une onde de choc.
Je ne pense pas que c’est un mode que j’arriverai à tenir non-stop parce que c’est prenant et épuisant. Comme je vous le disais dans un article précédemment, la procrastination n’est pas forcement négative mais, si elle le devient alors c’est problématique. Je ne veux pas retomber dans ce travers, c’est sûr mais je veux rester un peu plus flexible.
C’est une expérience que je ne peux que conseiller parce qu’elle nous fait passé d’un cercle vicieux à un cercle vertueux.
Hello! Merci pour cet article qui présente un bilan positif et encourageant. En effet, le problème n’est souvent pas le temps mais la gestion du temps. Après, il faut quand même dire que lorsqu’on a un travail à plein temps, la fatigue est inévitable et vient renforcer la flemme. J’ai récemment commencé mon blog et je fourmille d’idées tout au long de la journée, mais le soir venu je n’ai pas toujours la force de venir à bout de tout. Mais ton article m’inspire et me motive! Je vais essayer, dès ce soir, de ne pas procrastiner!!
Il faut savoir se préserver c’est sur ! Comme je l’ai dit dans un autre article, la procrastination est souvent un syndrome de quelque chose de plus encrée 💛
Bravo pour avoir tenu 30 jours. Même si tu ne vas pas forcément tenir ce rythme tout le temps, tu as forcément pris de bonnes habitudes 😊
C’est exactement ce qui m’a fait tenir haha 😇